traversent la toile pourraient représenter le cou et les ailes de l’animal, sans pour autant établir une séparation nette entre l’homme et l’animal.

Cette fusion entre les deux figures souligne l’ambivalence du mythe, oscillant entre érotisme et violence, désir et soumission. L’arrière-plan est construit avec un équilibre de tonalités froides et chaudes, avec des zones de vert, de gris et d’ocre qui créent profondeur et dynamisme. Les éléments géométriques, comme les fanions rouges et les lignes brisées, introduisent une sensation de tension et de mouvement, évoquant peut-être la dimension onirique et ambiguë de la scène.

 Le mythe de Leda et le cygne a été abordé dans l’histoire de l’art sous différentes perspectives, mettant souvent l’accent sur la sensualité ou le drame de l’événement. Tagliazucchi, en revanche, semble explorer le thème avec une approche plus psychologique et abstraite. • La fusion entre le corps humain et l’élément animal suggère une perte d’identité et une métamorphose, qui pourrait être interprétée comme un symbole de transformation intérieure.

• Les lignes brisées et les formes géométriques introduites dans la composition transmettent un sentiment d’instabilité, comme si la scène était suspendue entre rêve et réalité, entre attraction et crainte. 

En conclusion Leda et le cygne de Tagliazucchi est une œuvre qui s’éloigne de la tradition figurative pour s’inscrire dans un langage expressif plus intime et symbolique. La fusion des corps et des formes, l’utilisation de la ligne comme élément de tension et le choix d’un chromatisme contrasté contribuent à créer une atmosphère ambiguë et nuancée. L’artiste revisite le mythe dans une perspective contemporaine, offrant une réflexion sur la complexité des relations humaines, sur la transformation et sur l’ambivalence entre désir et domination.

par Maria Stone critique d'art

Peinture à l'huile sur toile 150x110